mercredi 27 juillet 2011

Dernier chapitre…(partie 1/3)

J-15 avant le retour sur terre.

Washington nous accueille dans un appart hôtel de 50 mètres carrés avec écrans plats, salon et cuisine ouverte. Waouh quel changement ! L’idéal serait de pouvoir prendre un bain tout en regardant la télé et en mangeant une pizza sans bouger d’un pouce. Oui c’est contradictoire avec le fait d’avoir de la place mais c’est cohérent avec le luxe que procure l’endroit. Et comme tout le monde le sait, le luxe ça rend fainéant. CQFD donc.

Une navette fournie gracieusement par l’hôtel nous amène tous les jours au métro le plus proche pour qu’en moins de 30 minutes nous soyons au cœur de la ville. Comme c’est gentil. Ils ont sans doute peur qu’on prenne racine dans l’appart. Gênant pour la femme de ménage.

Pendant 7 jours, nous parcourons de long en large une ville qui respire la sérénité et qui compte de nombreux monuments et immeubles d’une classe insensée. Nous jouerons au parfait touriste : librairie du congrès (somptueuse, on a failli me ranimer), Lincoln assis sur son mémorial de fauteuil (On a attendu un moment, il a pas voulu bouger comme dans le film), la maison blanche entourée de gorilles- oreillettes (une race qui s’élève bien dans le coin), l’ancienne Poste et sa tour (avec vue sur la ville si t’as vaincu le vertige), des musées à tire-larigot (aviation, histoire naturelles, art contemporain, histoire américaine et que sais-je encore) et bien entendu le Capitole (où le guide parle trop vite pour avoir envie d’écouter et où il fait trop froid pour ne pas claquer des dents).

Arnaud a des hallucinations : il croit voir Obama partout. Faut dire qu’on est au taquet. On guette les signes de son passage. Ça se trouve, rien que pour nous embêter, il est parti en voyage. On cherche sans chercher. On se la joue Jean-Claude Van Damme : on est « aware ». Au court d’une balade à l’extérieur du Capitole, 5 ou 6 voitures noires aux vitres teintées accompagnées d’un troupeau de gorilles-chauffeurs-oreillettes patientent devant l’entrée. Ils ne sont pas les seuls : une troupe de gens assis sur leur séant, attend la sortie de la star, appareil photo en bandoulière. Star ? Quelle star ? Arnaud : on dirait le service d’escorte du président ! Obama ? Youhou, t’es là ? Aurait-on enfin trouvé l’homme ?

Alors on fait comme les autres : on se met à l’ombre, le cul posé sur la rambarde et on attend. 20 minutes plus tard, après avoir rendu service à des touristes en les prenant en photo, je tente une approche auprès d’un policier qui barre l’accès à la placette en mâchouillant son chewing-gum: « dites, désolée de vous demander ҫa mais c’est qui qu’on attend là ? », « pas de problème, c’est le vice-président ». Ah ! oh ! hum !et ben je sais même pas quelle tête il a celui-là... Mais cette réflexion je la garde pour moi. J’ai déjà eu l’air cloche une fois en posant une question, mon quota de la journée est atteint. Bon le vice-président c’est sympa mais le président c’est mieux. Venez on s’en va.

Un autre jour, nous approchons du mémorial de Lincoln quand 3 hélicoptères du président nous passent au-dessus de la tête à faible altitude. Sacré boucan. Comme on lève le nez, et qu’on a la bouche ouverte (au taquet je vous dis), les gars nous font coucou en passant leur bras par la fenêtre. Ouais salut les gars ! C’est Obama ?! Mais oui mais oui….

Le soir, plantés devant la télé, on apprend qu’un mec a trainé du côté du pentagone et comme il avait une sale gueule, on a verrouillé les environs et fouillé dans son passé. Ici on ne rigole pas avec la sécurité. Ni avec les sales gueules.

Au petit déjeuner de l’hôtel, les garçons se font des gaufres avec les machines prévues à cet effet. Mon voisin me fait sourire : un américain dans toute sa rondeur fait l’effort de manger des quartiers de pomme… qu’il trempe copieusement dans le beurre de cacahuètes…. Ça me fait penser aux nombreuses publicités que l’on voit à la télé. (Nombreuses oui : 5 minutes de pub pour 10 minutes de film, ya de quoi devenir définitivement dingue). Les pubs de restaurants ou de plats préparés montrent en gros plan de la nourriture pleine de fromage fondu, de mayonnaise et comme si ça ne suffisait pas à l’excellence culinaire paf ! ils rajoutent dessus une sauce dégoulinante de choses non identifiées. Notre réaction est toujours la même : ah ! beurk…

La télé m’amuse beaucoup. Fans de télé réalité, il y en a pour tous les goûts. D’abord cette famille de –tenez-vous bien- 19 enfants, que les parents super zen et super aisés trimbalent en bus ; les malades psychotiques qui vivent dans un amoncèlement d’objets et de crasse qui les empêche eux même de circuler dans leur habitat avec le slogan choc : « ils gardent tout car ils ont tout perdu » ; ces femmes qui ne découvrent qu’au moment de leur accouchement qu’elles sont enceintes ; ce pâtissier exubérant qui crée des gâteaux excentriques comme un transformers qui clignote et s’agite ou une navette spatiale qui décolle ; les mariages gipsy tout en froufrous excessifs, les mini miss déguisées en femmes fatales ou celles qui jugent et notent le mariage des autres…. Bref on se marre bien. Entre deux pubs…

A china town, nous prenons le bus pour Philadelphie, située à 3 heures de route de là. Nous rencontrons Lizy, une malgacho- américaine pétillante et espiègle qui planque son déjeuner en montant dans le bus. Elle nous dit après le départ : c’est bon, on peut manger ! Car la nourriture est interdite à bord. On a fait semblant de ne pas le savoir : un menu chinois à emporter fera notre bonheur. Lizy poussera la sympathie jusqu’à nous laisser ses coordonnées « si jamais on a besoin »…

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