jeudi 17 février 2011

Les jolies colonies (villes coloniales)

Des tas de culs roses et dodus nous dépassent. Hein ?! Ah oui des cochons. Je reconnais. J’en ai déjà vu des comme ça. Avant qu’ils soient en rondelles, en tranches ou en cubes sous cellophane. Entassés dans un camion, ils attendent patiemment leur prochaine destination pour être en-saucissonnés. Être doublés par des cochons, c’est presque vexant mais sachant le sort qui leur est réservé, on leur pardonne. Côté animaux, on est gâtés sur la route. Parfois ce sont des volailles décoiffées par le vent qui nous doublent en nous jetant quelques plumes quand elles nous courent pas sur les bas côtés. Il y a des chiens aussi. Qui traversent les routes ou qui y laissent quelques morceaux. Eurk. Des ânes et des chevaux, attachés par une corde somnolent au soleil, et des vaches font leur boulot : elles nous regardent passer.

Ah ! les plaisirs de la route. Au Mexique , les gars conduisent au « feeling ». S’ ils veulent tourner, ils tournent. Point barre. S’ils veulent rentrer sur une voie, ils y vont. T’as qu’à pas être sur leur chemin. Une fois qu’on le sait, ça va mieux mais ce n’est pas tout. Il y a les très nombreux topes (dos d’âne) qui arrivent sans crier gare. Là on nous fait souvent des blagues : certains sont annoncés et n’existent pas et d’autres ne sont pas annoncés et pourtant existent. Il y a des trous gros comme des barriques qui nous obligent à slalomer sans cesse. Y compris sur l’autoroute que nous payons pourtant une fortune. Le système routier est souvent sur le mode « surprise ». Surprise ! une sortie sur la voie de gauche ! surprise !la voie se réduit d’un coup ! tu roules à 40 à droite et à 60 à gauche ! une tranchée ! un bidon en plein milieu ! et le must du must ; surprise ! la route s’est effondrée pour cause de pluies…. Et comme si ça ne suffisait pas, notre GPS, que nous avons depuis baptisé « crétin », nous emmène parfois dans des sens interdits où les camions en sens inverse nous font de grands signes éloquents.

Du coup voyager par la route est une épreuve sportive de haut niveau. Souvent quand nous arrivons à destination, nous sommes aplatis sur nos sièges tandis que les enfants eux, sont excités comme des puces. Le contraste est douloureux.

Nous nous dirigeons vers Manzanillo. Cette ville n’a aucun intérêt majeur si ce n’est qu’elle abrite l’un des ports les plus importants du Mexique avec celui d’Acapulco. Et c’est justement pour cela que nous y allons : nous souhaitons nous rendre à « l’agunsa maritima » représentante de CCNI, une compagnie chilienne, qui pourrait transporter notre CC jusqu’au Chili.

Pour trouver cette agence, nous devrons encore une fois demander notre chemin plusieurs fois. On a un peu de mal avec les adresses mexicaines car elles indiquent souvent 2 voire 3 rues à la fois dans un esprit de « c’est a peu près au croisement de tout ça, que l’on se trouve ». Hum.

Enfin l’agence ! je suis accueillie par deux jeunes femmes qui m’expliquent cordialement qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses Saints, c'est-à-dire donc, l’agence de Mexico. Je repars tout de même avec les contacts directs de deux personnes. Ce cargo que nous cherchons, est un peu le bateau fantôme. Avec ces transporteurs internationaux c’est un peu le jeu du « c’est toi qui l’aura, pouf pouf ». De nombreux emails ont été envoyés à ces compagnies et c’est chaque fois la même réponse intelligente (quand il y en a une) : « c’est pas nous, c’est l’autre ». Je suis donc cordialement trimbalée d’une agence à l’autre et aussi d’une filiale à l’autre. Finalement je voyage déjà entre le Pérou, le chili et le Mexique sans avoir quitté mon ordinateur.

Tant que nous y sommes, nous postons les évaluations de Français, Maths, Histoire, Sciences, Anglais, Musique et Dessin, des enfants pour le CNED. Gabriel a dû chanter cette fois ci « j’entends le loup, le renard et la belette », ce qui l’a mis de mauvaise humeur pour un moment « j’aime pas, c’est trop nul de chanter ». Ouf. Notre fils ne postulera pas à la Star Académie plus tard. Nous on aime bien cet air. On se l’est passé plusieurs fois pour le plaisir ce qui a encore plus énervé Gabriel. « c’est bon là ! ». Mathis, lui a eu droit aux rois mages « de bon matin… ». Qu’est ce qu’on rigole avec le CNED. Nous postons tout cela par DHL en espérant qu’en snobant la Poste mexicaine, les évaluations arriveront en France avant que les enfants aient du poil au menton.

Nous faisons aussi nos courses au supermarché. Ben oui, ça nous arrive de manger des fois. Tandis qu’Arnaud et les enfants passent leur temps au rayon pâtisserie à choisir qui des donnuts qui des machins au sucre ou à la crème, je vagabonde d’un rayon à l’autre en jetant des tas de trucs comestibles dans mon caddie.

Nos emplettes faites, nous demandons à plusieurs personnes où stationner pour la nuit car Manzanillo c’est salaud, n’a pas de camping. Tous nous indiquent la plage « c’est tranquille et sûr car il ya la police qui patrouille, pas de problème ! ». Bon. En élève sages, nous appliquons la recommandation d’autant que –ben, nous n’avons pas le choix. Arnaud est plutôt nerveux : stationner seul, la nuit, en pleine ville, bof !!! « une ville où il y a un port en plus, ce sont les villes qui craignent le plus ! ». Nous nous garons donc au bord de l’eau. Les enfants se baignent et nous profitons d’un joli spectacle : une maman baleine et son baleineau font le tour en duo de l’anse qui encercle la plage en jetant des jets d’eau.

Puis la nuit tombe. Vers 21h00 arrivent les premiers festifs : des jeunes gens viennent stationner près de nous et se mettent à danser derrière leur voiture dont le coffre est ouvert et les portières aussi. Ça picole de la bière, ça fume et ça rigole bien. On profite allègrement des derniers tubes mexicains (un peu gnagnan).

J’observe ces petites canailles mi-amusée mi-perplexe, du haut de mon lit, à travers ma fenêtre dont j’ai baissé 1/3 du store pendant qu’Arnaud ronge son frein et me maudit d’avoir insisté pour rester.
Puis il s’écrie d’un ton mi-désespéré mi-angoissé : « Estelle, ya les flics ! merde ! ». Bravement il sort les passeports en attendant le « toc toc » fatidique à la porte avec un air de condamné à mort qui attend qu’on appuie sur le bouton. Tant qu’il y est, il me maudit un peu encore au passage. Sauf que les flics n’ont même pas tapé à notre porte, ils ont fait leur boulot : ils ont délogé les jeunes et sont allés voir ailleurs si il y avait des tacos.

10 minutes après, les jeunes deuxième vague arrivent et ceux là sont gonflés à bloc. Une voiture de chaque coté à moins de 2 mètres de nous, (va savoir pourquoi), et chacun y va de sa musique à fond la caisse. Cette fois on est dans la catégorie « tubes internationaux ». Et que je te met du David Guetta par ci, et que je te met du katy perry par là …
Arnaud lit patiemment pour se détendre (vainement) « ‘tain plus jamais !!! ». Il a le cerveau qui vibre. Il faut dire que le CC est parfait comme caisse de résonance. Il faudra créer des discothèques dans des CC.
Moi je roupillote entre deux « fais chier !» d’Arnaud. Et enfin à 2 heures du matin, le silence…. Et Arnaud rêve que le CC se fait tagger …

Ce qui est bien sympathique tout de même, c’est de prendre un petit déjeuner face à la mer, toutes vitres ouvertes en regardant les joggeurs jogger sur la plage et les vagues s’écraser bruyamment sur le sable. Et puis entre le café et la confiture, je me demande pourquoi les vagues s’enroulent toujours sur elles mêmes avant de déferler platement en bout de course. Hein pourquoi ? Elles peuvent pas juste avancer tranquilles à l’horizontale ? Ah en voyage, qu’est ce qu’on réfléchi…

Puis nous allons à Villa Corona, une ville connue pour ses sources chaudes et recommandée par Guy et Josée, nos amis québécois. Cette ville nous éloigne de la cote et se situe près de Guadalajara (Arnaud dit qu’il faut prononcer comme si on rigolait : gua –da-la- Jah-Jah !). Les paysages perdent en charme car ce sont des étendues désertiques qui n’ont pas grand-chose à raconter. A la grande loterie des paysages, ils sont tombés sur la case « moche-dingue ». La route pourrait être totalement sinistre si un volcan n’était pas venu toussoter à ns côtés. L’arrivée au camping est une récompense : il propose de nombreuses piscines à l’eau à 29 degrés et les enfants y nagent avec plaisir. Et nous aussi. Nous rencontrons des français exilés au Québec depuis 30 ans, tous deux professeurs qui sont en voyage au Mexique en « caravaning » c'est-à-dire avec d’autres CC en circuit organisé. A A A la queue leu leu…

Nous évitons Guadalajara, cette grosse agglomération tentaculaire car elle est interdite aux CC. Mais la contourner, c’est quand même l’approcher et nous sommes vite pris dans un tourbillon stressant de routes à 4 voies où les automobilistes et autres bus déboulent sans prévenir.

Sur la route qui mène à Guanajuato, nous observons , impressionnés, les centaines de pèlerins qui marchent vers le soleil. Il en vient de toutes les campagnes environnantes et sur une distance d’environ quarante kilomètres !. Ce cortège force le respect ; des enfants, des jeunes, des personnes âgées, tous marchent, seulement armés de bouteilles d’eau, et de leur sac à dos, avec le soleil dans les yeux et la foi comme soutien. Où vont-ils ? nous ne le saurons jamais.

Puis le dernier péage et nous bifurquons vers un camping. Désert de « chez ya personne ». Un genre de champ de 600 m² où nous sommes accueillis par Manuel et son petit fils. Celui-ci nous explique qu’ils ont coupé l’eau et l’électricité. Ah c’est cool, on n’en demandait pas tant. Il nous fait un prix pour se faire pardonner. Le « buenas noches » (bonne nuit) étant cordialement échangé, nous tâchons de nous garer. Le problème quand il y a trop de choix, c’est que l’on chipotte pour l’emplacement. Là ? non ya un arbre. Là ? non ya une tranchée ; Là ? bah pourquoi là et pas là ? . Bon on finit par se décider quand oh ! joie ! un cc vient se joindre à nous dans notre trip « solitude quand tu nous tiens ». Ce sont des allemands. Ah ben ça change un peu. Ils sont tout contents de nous voir car depu
is leur arrivée au Mexique, ils n’ont croisé aucun touriste. Claudi et Uwe sont deux quarantenaires qui voyagent pour une durée indéterminée et sont sans enfants. Suspects. Ou chanceux. Non je plaisante.

Le lendemain, nous laissons le CC à ses activités et rejoignons la ville en Bus. Ah ! le bus. J’aime. C’est marrant. On sait jamais trop où l’on va atterrir et dans quelles conditions. Le bus est bas de plafond et plus on avance, plus on se tasse. On passe à une vitesse folle dans des tunnels, frôlons les murs et les voitures stationnées et crissons des pneus à tout bout de champs. Puis tout le monde descend. Bon, on suppose que c’est ici que ça se passe alors. Nous voilà en plein centre historique emmêlés avec plein d’autres gens. Et dans ces cas là, il y a une technique qui fait ses preuves pour savoir où aller : le pifomètre. Enfin pas avec nous parcequ’on se plante de coté. Nos repères étant pris, nous visitons la ville toute la journée avec délectation. Guanajuato est une ville magnifique dont beaucoup de maisons très colorées sont accrochées à la colline. Du haut de la ville, ce patchwork de couleur s’offre à nous sans retenue et l’on se croirait dans un tableau moderne.

A la basilique, une jeune fille fête ses 15 ans. Déguisée en mariée avec ses rubans et ses froufrous, elle est agenouillée face à l’autel devant ses proches. Des mariachis attendent à la sortie. Au Mexique, les familles économisent pendant des années pour célébrer dignement le passage du statut de fille à Femme. Pas rentable d’avoir une fille. Est-ce parce que ces jeunes filles sont considérée comme des femmes à 15 ans qu’elles ont des enfants très tôt ? Il est en effet très fréquent de voir des adolescentes avec des bébés dans les bras et un autre qui trottine derrière…Avec un taux de fécondité de plus de 4, il y a des tas de bouts de chou dans ce pays.

La ville, fut une ville très riche grâce à l’exploitation minière. De nombreux souterains labyrinthiques courent sous les rues, des escaliers en serpentins, des placettes à fontaines… une ville coloniale soignée et colorée.

Notre prochaine étape est San Miguel de Allende. Quelle est notre surprise d’y trouver une quantité folle d’américains ! Nos voisins sont canadiens. Un couple m’intrigue : ils doivent avoir pas loin de 80 ans et voyagent à travers le continent. Chapeau. Et puis nous rencontrons Mike et Terri Church, les auteurs de la bible du camping au Mexique, celui que toutes nos connaissances ont et que
nous avons aussi. Très chaleureux, ils nous accueillent autour d’un verre en nous posant mille questions. C’est rigolo de les rencontrer en personne.

Nous rencontrons également les bordelais Christophe, Marta et leur fille de 13 ans Maeva. En voyage pour un an, ils iront au Guatemala ensuite. C’est la 3ème fois qu’ils voyagent pour 1 an.
Nous échangeons films et livres et papotons voyage avec plaisir. Et puis comme tout voyageur qui se respecte, on étudie les cartes et les parcours ensemble.


Ville coloniale, classée monument historique par l’état mexicain, San Miguel mélange à la fois une ambiance mexicaine et cosmopolite. La balade est donc très agréable. Dans une rue nous trouvons une boutique de fromage. Le jeune homme parle bien le français et est très sympathique. Nous découvrons le morbier mexicain (very good) accompagné d’une pate sucrée.

Très tôt le matin, je rêve de poulet grillé : 3 coqs chantent aux premiers rayons du soleil. Un a même le gosier enroué. Ce qui est énervant avec ces bêtes là, c’est qu’elles ont une mémoire de poisson rouge. (Faut le faire…) Il ne leur suffit pas de chanter une fois po
ur annoncer le jour naissant. Non. Elles le font pendant des heures. Le clocher de l’église à côté s’y met aussi. Des ding dongs dans tous les sens. Courts, longs. Je compte. 2h 63. Hein ?

Puis Queretero. Nous laissons notre bien aimé CC chez Ford, aux bons soins de Marco pour une révision complète, changements de filtres et tout le tintouin. Peu de temps après notre arrivée pour notre RDV fixé la veille, une dizaine d’employés contemplent notre CC, le nez dans le moteur. Tu penses, un Transit européen, c’est l’événement de l’année. « oh il est plus petit que ceux d’ici ! » Soyez polis oh !.

Pendant ce temps là, nous allons dans le centre … en bus. Celui là a la musique et la conduite à fond la caisse. En descendant nous sommes presques sourds. Les enfants pleurnichent car ils ont faim. Il est 11 h. Nous mangeons donc des tacos avec des trucs non identifiés dedans en guise d’apéro puis plus tard dans un restau, nous testons en famille 16 tacos farcis de différents ingrédients (dont certains très relevés…). Pas mal.

La ville en soi est sympa mais rien d’exceptionnel. Pour récupérer le CC, nous prenons cette fois un taxi. Le chauffeur est sympa, très serviable et nous dépose devant Ford. Le CC a passé ses examens avec succès, une bonne chose de faite.

A Pachuca, nous stressons car notre « crétin » nous emene dans des ruelles où on peine à passer. Quand on est en CC et qu’on est dans des ruelles etroites, tourner à droite ou à gauche est une gageure. Ou alors on laisse la moitié du véhicule derrière encastré dans un mur. C’est selon. Lassés nous décidons de passer une nuit en montagne. A 3000 mètres d’altitude, nous voilà au milieu des chevaux, et lacs dans un parc récréatif aménagé pour des ballades. Le soir, des jeunes mexicains vont faire la fête plus en hauteur autour d’un barbecue. Jamais ils font autre chose, en pleine semaine ?
Jusqu’ici tout va bien. Nous ronronnons paisiblement quand un « TOC TOC TOC » violent nous fait sursauter. Et encore « TOC TOC TOC ». Il n’y a rien de plus stressant que d’entendre frapper sauvagement à la porte à 2 heures du Matin. Merde qu’est ce que c’est ça encore. Des flics ? le gérant du camping ? des voleurs ? en tous cas des emmerdeurs. Les enfants râlent. On ouvre prudemment un volet. Un groupe de jeunes est là. Une demoiselle pleurniche. Elle nous explique que sa voiture est en panne et nous demande si nous n’avons pas des cables pour la redémarrer. Arnaud peste. Dans un demi coma, il va chercher des rallonges électriques. Non Arnaud. La madame te demande des cables pour sa voiture. Arnaud re-peste. Il met son blouson. Il fait froid en montagne à 3000 metres d’altitude en pleine nuit. Il va chercher les cables dans les soutes. Puis on attend en se demandant s’ils vont nous les ramener. ET puis oui. Muchas gracias. De nada. Gonflés tout de même. Hé ! les jeunes. On veut bien que vous fassiez la fête hein, mais loin de nous OK ?

A Puebla, nous sommes accueillis par un charmant monsieur. Comme d’hab, nous faisons la causette avec nos voisins de palier. Le gérant va même jusqu’à aller en personne nous remplir dans l’agence la plus proche nos bouteilles d’eau de 20 litres. Nous indiquer sur une carte comment aller à Puebla et les arrêts de bus. Trop sympa.
A coté, nous confions notre linge à une jeune femme dans une lavanderia. On lui apporte 10 kilos de linge cradoc et pour environ 5 euros, on le récupère le soir, lavé et plié. Elle est pas belle la vie ?

Nous nous accordons une journée de répis en glandouillant au camping. Il ya une fete religieuse cette semaine et les 9 rues alentours ne sont que musique et pétards à tout bout de champs. Les garçons trinquent au Smecta et font des aller-retours au petit coin. Moi ça va merci. Les tacos ne sont pas passés. Puis gavés jusqu’à la lie de médocs, nous prenons le bus jusqu’à Puebla. Le chauffeur est dingo. Il conduit en téléphonant, tout en comptant sa monnaie qui tombe par terre et en conversant avec le passager derrière lui, ce qui l’oblige à se retourner souvent. Et tout cela à vive allure. Et puis c’est cadeau. Puebla est notre coup de cœur. Tandis que les enfants râlent à longueur de temps (sauf quand nous leur collons un churros chocolat dans la bouche), nous admirons une architecture coloniale de toute beauté. Une ville belle et charmante à la fois. Les rues sont soignées, les places enchanteresses et une dynamisme se dégage de partout. Marché artisanal, place des artistes, catédrale, musée… la journée est fascinante.

Au hasard d’une minuscule boutique, j’achète le Molde Pablo, une mixture faite de Cacao, amendes, piments, cacahuètes, aromates et épices, la spécialité de Puebla. Une sorte de sauce dans lequel le poulet mijote. Le mélange parait étonnant. A Voir.
Mais un leitmotiv sonore nous oblige à rentrer « ouin ! quand est ce qu’on rentre ? ouin ! je veux pas marcher ! » Faites des gosses ki disaient…

En visitant toutes ces villes, je suis admirative de la combativité des mexicains. De nombreux vendeurs ambulants tentent de séduire leurs acheteurs. Ils marchent à longueur de journée, montent dans les bus, en descendent, font le tour des rues encore et encore. Sans relâche. Une quantité folle de personnes sont sur le bord des trottoirs, parfois avec 2-3 sacs de tomates et d’amandes à vendre, rien de plus et ils attendent toute la journée patiemment que quelqu’un leur achete quelquechose. Ici, on ne se plaint pas, on essaye. On travaille. On n’a pas le choix.
Ce pays parait être à deux vitesses. On ressent à la fois un vrai dynamisme économique (+ 4% de croissance par an) et une grande pauvreté surtout parmi les peuples d’origine indienne.

Un pays où tous se tutoient sous le soleil –comme en Espagne- tandis que nous français, nous appliquons encore ce snobisme débilisant et sectaire qu’est le vouvoiement (c’est mon avis)…En 1789, on aurait dû –entre deux sautés de têtes royales-abolir ce système linguistique à deux vitesses.

Le hasard nous amène à retrouver nos amis Virginie et Patrick mais aussi Gilles et Sylviane à notre prochaine étape. Allez on sort les bières !
PS: desole pour les mises a jour, je ne fais toujours ce que je veux avec internet ici...






























































































2 commentaires:

  1. alors, j'hésite pas à faire un commentaire : superbe récit..... nous avons bien rigolé sur certaines anéctodes..... c'est ça le Mexique
    BISES à tous les 4 et nous attendons avec impatience les prochains articles

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  2. En effet superbe récit ! ça donne vraiment très envi...:-) Profitez en un max.

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