vendredi 24 décembre 2010

De retour en Californie

De retour en Californie ! soleil, chaleur, belles plages, coolitude… Qu’est ce qu’on attend ?.
Un ou deux détails à régler sans doute….

D’abord, je peux l’affirmer de source sûre, la spécialité régionale est le panneau d’interdiction de stationner. Avec une moyenne de 1 tous les 3 mètres, difficile de parquer notre engin. Où allons nous stationner pour la nuit ? un parking ? un supermarché ? un boulevard ? une plage ? non et non. Interdit. Mais attention, ici les panneaux font dans le subtil : il y a ceux qui interdisent de 8am à 6pm, ceux qui interdisent de 6pm à 8am, ceux qui interdisent de 15pm à 17pm mais uniquement le mardi, ceux qui interdisent de 10am à 12pm mais uniquement le jeudi et tout dépend dans quelle rue, ceux qui permettent mais que pendant 2 heures ou 1 heure… Eh ! oh ! ça va oui ! Je suis sûre que Schwarzie est en train de faire travailler ses collaborateurs sur une nouvelle collection de panneaux cru 2011.

Nous sommes à Santa Barbara, la ville du célèbre feuilleton à l’eau de rose des années 80. Souvenez vous de la chanson. Moi je m’en souviens : « Santa Barbaraaa- qui me diraaa-pourquoi- j’ai le mal de vivre ?… » Ben oui on se demande bien pourquoi. Santa Barbara est une belle ville riche, très bien entretenue dont les villas (surtout celles en hauteur) sont impressionnantes de beauté. Ici on ne prend pas le bus pour se déplacer. Trop vulgaire. On prend la décapotable. Le boulevard principal, longe la mer et offre une plage très étendue. Dommage qu’il fasse nuit quand nous y arrivons.

Nous cherchons et cherchons encore où stationner pour la nuit. Il y aurait peut être les 1 ou 2 campings que nous croisons ? Bof… ils sont remplis de mobiles homes décrépis qui donnent une ambiance plutôt glauque voire pas très sûre. Ici, on ne loue pas ces mobiles homes pour les vacances, on y vit dedans toute l’année. C’est un des logements les moins chers mais il vieillit mal et certains campings font figure de cimetière des éléphants où une certaine forme de misère n’est pas bien loin. Même dans une ville riche comme celle-ci. Et généralement, les CC n’y ont pas leur place. On mélange rarement les genres.

Au bout d’un moment un clapet s’ouvre dans notre cerveau : ras le bol de chercher. Nous échouons donc de guerre lasse dans une petite ville adjacente, dans une rue. D’un coté un champ, de l’autre une route résidentielle. Nous ne sommes pas très à l’aise mais n’avons plus le choix. Nous fermons les stores et essayons d’être le plus discrets possibles. C’est idiot mais dans ces cas là on aimerait bien réduire la taille du CC et se faire tous petits riquiqui, genre
« maiiiiis nooon, nous ne sommes pas vraiment là ». On essaie de faire le moins de bruit possible à l’intérieur du CC et de ne pas le faire tanguer. Genre ya personne là dedans. Les américains sont friands du concept « je surveille mon voisinage », « je dénonce pour la tranquillité du quartier », il y a parfois des panneaux qui l’annoncent clairement. Alors pourvu que jusqu’à demain matin, personne ne se fâche…
En tirant à la courte paille, c’est Arnaud qui perd. Cette nuit, ce sera donc lui qui stressera toute la nuit qu’on vienne toquer à la porte. Moi ça va merci.

Le lendemain matin, échaudés par cette soirée de galère, nous décidons de partir plus haut sur la côte à Pismo beach pour un camping situé sur la plage. Nos réservoirs d’eau sont à sec, nos toilettes quasi pleines et nous rêvons d’une bonne douche chaude et d’un lieu légitime pour poser nos roues !

Pismo beach est une petite station balnéaire où le camping, très bien entretenu, est presque exclusivement rempli d’énormes camping car. Des bus en fait. La taille XXL qui existe ici.

Des engins de plus de 10 mètres de long avec les cotés qui se déplient une fois stationné pour donner plus de place au salon et à la chambre à coucher. Nous resterons ici 3 jours pour nous requinquer et faire une pause. (dans le camping pas la chambre à coucher. Vous suivez ?) C’est également l’occasion de préparer notre voyage au Mexique..

Puis nous redescendons vers Los Angeles. Nous n’irons pas à San Francisco car la ville est située trop haut et comme chacun sait, plus on monte vers le nord, plus il fait froid. Par ailleurs, ce genre de grosses villes en CC est un vrai cauchemar. Nous y reviendrons une autre fois lorsque nous serons des touristes piétons… Los Angeles, est une destination essentielle dans notre descente vers le sud et c’est là que nous devons contracter une assurance pour le Mexique.

Sauf que la ville est immense, gigantesque, tentaculaire. Une agglomération énorme avec des millions de gens qui traversent la ville de long en large, un trafic routier proche de l’insensé… bref une densité hallucinante. Il y a même des autoroutes à 6 voies de chaque côté… Arnaud avoue : « les grosses villes, je peux plus. Ça m’agresse maintenant »

Notre point de chute sera Malibu, situé à 30 minutes de Los Angeles. Nous avons trouvé un camping d’état sur internet, réputés moins cher que les campings privés. Il est vrai que notre budget en Californie explose : tout est 30% à 40% plus cher : l’essence, les campings (du simple au double), le gaz(idem), les parkings (idem) et même la bouteille de lait qui affiche 2 dollars de plus que dans un autre état…

Le camping d’état est très agréable ; situé en pleine nature, il est baigné de silence et nous sommes pratiquement seuls. Le soleil nous chatouille le matin et les températures sont douces. Nous avons également la chance de croiser souvent un troupeau de biches et de nombreux écureuils qui ont élu domicile dans ce coin. La nuit des coyotes s’engueulent copieusement (ça fait comme un aboiement croisé avec une scie électrique). Nous croiserons même un héron ! Nous resterons là 5 jours en faisant la journée nos petites emplettes à droite à gauche et en revenant là pour la nuit.

Un soir, il pleut à verses. En couchant Mathis, je m’aperçois que l’eau perle d’un coté de son lit sur la parois : l’étanchéité n’est pas assurée de ce coté à force d’ouvrir et fermer la porte qui donne accès aux soutes situées sous son lit. Ensuite le transfo qui nous sert à recharger notre Ordinateur et DS, tombe en panne. Il servait à convertir le 12 V du CC en 220V. On n’en trouvera pas aux USA… Puis c’est notre ordinateur qui contracte un virus et reste inutilisable pendant longtemps. La poisse. Nous solutionnerons les problèmes un à un. En râlant.

Malibu est une ville finalement peu étendue, traversée de long en large par un boulevard à 4 voies. La mer n’est certes pas loin mais il est pratiquement impossible d’y accéder : des habitations collées les unes autres forment un véritable mur entre le boulevard et l’océan. Je pose donc la question : où donc a été filmé « Alerte à Malibu » avec Pamela Anderson en maillot rouge ? pas ici en tous cas. De qui se moque t’on ?

Ayant promis avant le voyage aux enfants de visiter les Studios Hollywood, nous y passerons une journée. Les parkings sont gérés de main de maître par une foultitude d’employés qui vous dirigent dès votre arrivée dans le parking adéquat, dont le prix donne un avant goût de ce qui nous attend... Nous serons au parking « E.T ».

Puis nous déambulons dans le « universal city » composé de salles de cinéma (où se joue entre autres Harry potter) et de nombreux magasins et restaurants. Le tout baigné de nombreux néons. Au bout de cette ruelle piétonne, se trouve l’entrée proprement dite de l’Universal studios.

Nous y passons une très bonne journée ensoleillée. D’abord la visite des studios en petit train. Elle est commentée en direct par un animateur qui nous explique ce que nous voyons. Nous passons ainsi parmi de nombreux décors de cinéma. Nous admirons des rues italiennes, new yorkaises, parisiennes, mexicaines recréées de toute pièces et dont l’envers dévoile une armature en bois. Toujours illustrées par des scènes de film célèbres tournées à ces endroits précis, que nous voyons grâce à des petits écrans situés au dessus de nos têtes à l’intérieur du petit train. Puis des bâtiments qui ressemblent à des entrepôts où sont filmés des nombreuses scènes d’intérieur dont celles de Desesperate Housewives. Les nombreux Camping -car que nous voyons à l’extérieur sont en réalité les loges où les acteurs se reposent et se changent. Et partout des techniciens qui circulent en voiturettes ou qui se baladent avec des pots de peinture ou des câbles…

Notre visite –qui durera 1 heure, est un vrai délice. Nous roulons près de toutes les voitures célèbres ayant servit à de nombreux films cultes, telle la voiture de « retour vers le futur ». Nous assistons en direct à l’inondation d’une rue. Nous voyons également rejouer une scène des « dents de la mer » avec la maquette originale du requin et le rouge qui se répand dans l’eau quand il croque le mannequin. Nous assistons à une reconstitution du film « King Kong » quand le bateau s’échoue contre les rochers en voyant comment les effets spéciaux agissent sur les vagues de l’eau que nous traversons…

King Kong sera le clou du spectacle lorsque nous entrerons dans un tunnel et assisterons médusés à la diffusion d’un court métrage en 4D (le plus grand du monde) tout autour du petit train. Nous aurons l’impression d’être frappés par des dinosaures qui nous foncent dessus en grognant, de tomber dans un ravin et d’être retenus par des lianes et trimballés par King Kong lui-même dans la jungle. Tout cela est visionné avec des lunettes spéciales. L’effet est vraiment saisissant. Je ne dirais qu’une chose donc : beurp. Oui en effet, j’en sors avec une légère envie de vomir tellement on s’y croirait.

Mais ce n’est pas tout : nous verrons comment les voitures se renversent avec un fond de flamme, lorsqu’elles sont accrochées à des bras mécaniques qui se déplient. Nous entrerons même dans un bâtiment et revivrons en direct, une scène de métro qui se détruit : flammes dans les coins, inondation, plafond qui tombe, sirène… et tout ça comme si notre train était un métro lui même.

Nous verrons un avion écrasé avec ses débris, et le lieu où sont tournés des scènes d’eau. Enfin, nous trottinerons paisiblement dans « Wisteria Lane », le décor de Desesperate Housewives avec ses maisons et jardins si bien entretenus. Et un gros gardien qui s’ennuie au milieu.

Après la visite des studios, notre âme d’enfant se réveille. Nous faisons la plupar
t des attractions : Shrek (un mini film en 4D), Waterworld (un spectacle très mouillé tiré du film), Retour de la momie (des hauts et des bas en wagonnets sur des rails), les simpsons (un mini film en 4D tellement réaliste que j’en sors encore vaseuse…), et même jurassic parc avec une chute en bateau de 25 mètres où j’ai cru que j’allais avaler ma vessie pendant les quelques secondes de chute.

Arnaud fera la maison des horreurs seul car à l’entrée, mathis a commencé à pleurer devant les photos effrayantes qui annonçaient la couleur. Convaincant donc .

Après cette journée forte en émotion, nous allons à Venice Beach la célèbre plage de frime. Cet endroit est à la fois super sympa et totalement glauque. Il y a une zone avec des appareils de musculation, une zone aménagée pour les roller skates, à un autre endroit, il y a ceux qui dansent sur de la musique dont un papi en torse nu, la plage biensûr, et même des murs plantés sur le sable où les tags sont permis et où les artistes locaux se lâchent sous les yeux admiratifs des passants qui passent. Sans oublier les nombreux surfeurs qui viennent parfaire le tout.
Mais il y a aussi des pauvres âmes qui se trainent, des bandes qui essaient de vendre des marchandises et des toilettes où on ne préfère pas aller. Le plus étonnant sans doute, c’est les nombreux locaux où un docteur prescrit de la marijuana médicale à qui en veut. Les gens font la queue, tu penses. Bref Ambiance étonnante et plutôt intéressante et une foule pas possible.
Et puis, il y a Hollywooooood ! AH bof en fait il n’y a pas de quoi s’exciter. Oui il y a des tas d’étoiles au sol. Ça c’est sympa. Je précise juste qu’on n’en connait pas le tiers des gens inscrits par terre. C’est pas grave, c’est rigolo. Evidemment, ici tout le monde marche sans regarder devant soit mais uniquement en regardant ses pieds, à la recherche de LA star. Mais finalement, à part les étoiles par terre, le reste n’a pas grand intérêt : le quartier est plutôt passable : des boutiques de lingerie sexio-vulgaire, des magasins de souvenir et des tas de gens qui vous sollicitent pour vous vendre un tour en bus. Bon.

Nous changeons de camping pour un situé sur la plage. C’est le seul de la ville. Quelle déception : certes nous sommes à 5 metres du sable mais le personnel est désagréable et nous découvrons que nous sommes situés à 2km de l’aéroport !! mazette ! un décollage toutes les 3 minutes et nous sommes tellement près qu’on pourrait presque souhaiter bonne chance au pilote avec un signe de la main. Coucou là haut ! Honnêtement, c’est un vacarme assourdissant qui se calme heureusement quelques heures la nuit.


C’est là qu’un matin, nous rencontrons Giada, Anahita et leurs deux filles, une famille suisse qui voyage depuis un an déjà. Leur voyage durera 2 ans. Après l’Australie, la Polynésie, l’Asie et l’Afrique, les voici fraîchement débarqués aux USA où ils louent un gros CC. Nous ferons connaissance autour d’un apéro bien sympathique. Elle enseignante, lui architecte, ils ont décidé de tout arrêter pour cause de stress-factures-dodo-boulot-fatigue-temps qui passe-ras le bol de cette vie…Ensuite nous nous quittons alors qu’ils poursuivent leur voyage vers le nord et nous vers le sud. Nous essayerons de nous revoir au Mexique où ils seront en Janvier.

Quant à nous, nous devons préparer plus concrètement notre voyage au Mexique. D’abord nous contractons une assurance auprès d’un belge vivant ici depuis 30 ans, très sympathique. L’occasion de lui demander où acheter des calendriers de l’avent que les enfants nous réclament sans cesse ! Grâce à ses indications, nous nous achèterons d’authentiques fromages européens dont nous nous ferons un gueuleton : époisses, camembert et vieux gouda… ça nous avait manqué !

Puis nous descendons à Chula Vista, la ville la plus en bas de la californie. Nous mettrons presque 3 heures pour quitter Los Angeles tant la ville est étendue ! Chula Vista se situe à 8km de la frontière. C’est déjà un peu le Mexique car près de 70% sont originaires de là bas. On ne parle pratiquement que l’espagnol ici. Notre préparation prendra bien une semaine. Nous ferons le plein des bonbonnes de gaz, de diesel. Nous réaménagerons les soutes pour faire le tri, nous acheterons des accessoires pour le CC que nous ne trouverons pas là bas ; nous ferons le plein de certains aliments. Nous imprimerons et photocopierons un certain nombre de documents et posterons les évaluations CNED des enfants et autres documents pour la France. Nous ferons des copies de nos passeports et les plastifierons. Nous essayerons de faire faire le changement d’huile moteur chez Ford mais comme notre CC est européen, ils n’ont pas les bons filtres. Ils controleront tout de même les freins et le filtre à air. Nous acheterons même les cadeaux de noel des enfants à l’avance ! Notre camping est sympathique et à l’approche de Noël, nos amis camping caristes se lâchent en décoration pour le plus grand plaisir des enfants. Jugez vous-même.

Il est vrai que l’on ne part pas au Mexique comme on part au Canada ou aux USA et encore moins lorsque l’on est en CC. Et puis après 80 jours passés aux Etats Unis, un matin, nous passons la frontière.

Nous avons adoré les Etats unis. Les paysages sont grandioses et très variés, les américains absolument adorables et très amicaux. Et leurs WC super propres ;) Je regretterai vraiment ce pays et le quitte avec un goût de « trop peu ».

Ça y est, depuis le 16 décembre, nous sommes au Mexique. Viva Mexico !

Bonnes fêtes !





















































































































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5 commentaires:

  1. Bonjour,les petits et les grands.on regarde en ce moment votre dernier reportage sur l'i-pad en compagnie de Dominique et Shohreh.
    Bravo,encore une fois pour le style et l'humour.
    Nous vous souhaitons une très bonne année 2011,pleine de nouvelles découvertes et de rencontres sympas.
    Et au retour,on fait une grande fête.bisous.

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  2. Coucou
    Nous vous souhaitons une bonne année 2011. Nous vous envoyons pour l'occasion une photo de votre maison sous la neige - photo du profil- (c'était il y a 2 semaines, il y a eu pendant de nombreux jours jusqu'à 25 cm de neige), aujourd'hui la neige a disparu!!!!
    A +

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  3. BONNE ANNEE 2011 SOUS LE SOLEIL EXACTEMENT !
    Bises. Eric, Nad, & Kids

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  4. Belle et heureuse nouvelle année !! Christophe, Christine et Stella!!!

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  5. Excellente année à vous 4 :) :) :) :)
    Bon anniversaire Nono, ce beau voyage te donne un coup de jeune, tu es comme il y a 20 ans, ne changes rien ;)
    Merci Estelle pour ces nouvelles superbement écrites.
    2011 bises de nous 4 xxxx
    Sab&Phil+OriSacha

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