C'est sous la pluie parisienne que notre avion a décollé ce mercredi 11 aout. Une centaine de kilos de bagages dans les soutes, rien que pour nous et nous voilà dans les airs. Quand on prend un avion pour un long voyage, on se demande toujours à côté de qui on va se retrouver. Pourvu que ce ne soit pas une dame noyée de parfum, un bonhomme qui a trop chaud ou un bébé qui braille. Nous étions 3 d'un côté et un de l'autre. Je me suis donc retrouvée à coté de 2 post- adolescents plutôt cool si ce n'est que l'un d'entre eux a ronflé violemment pendant plus de deux heures, obligeant les 5 rangées aux alentours à se retourner sans cesse pour savoir d'ou venait ce bruit suspect. :) Voyager en avion s'apparente pour moi à être dans un frigo bruyant amélioré. Pourquoi diable ne fait t'il que 18 degrés?
Grâce à Iron man 2, wall-e et aux macaronis au fromage, le vol est passé assez rapidement. Gabriel et Mathis ont joué à leur DS pendant des heures et je pense qu'ils ont dû perdre pas mal de neurones avant d'atterrir sur le sol canadien. Après l'atterrissage, le capitaine de l'avion nous annonce satisfait que "nous avons atterri avec un seul rebond sur le sol canadien". Effectivement oui. L'atterissage en pointillés je connaissais pas. Mon estomac a côtoyé un instant mes amygdales.
Dans les rangées de l'avion, nous sommes interpellés par des canadiens : "zètes françaye?" euh oui... Ils se demandaient bien pourquoi autant de français débarquaient pour un transit vers Halifax. Bah pour aller chercher notre camping car, rapport au port international.. "Ah! j-comprend donc".
A Québec, j'ai découvert les douaniers les plus sympa du monde. Si ça existe, la preuve. Après avoir récupéré nos 100 kilos (je ne parle pas d'Arnaud...), RE-enregistrement, RE-controle, RE-embarquement pour Halifax. et RE-atterrisage de m..., cette fois en sigzague. Cette fois j'ai bien cru y laisser mes macaronis au fromage en souvenir. "olà! ça fait peur quand même" dixit Gabriel.
Le taxi nous a emmené à l'hotel dans le centre d'halifax, où nous avons diné (il était bien 2h du matin heure française) à l'américaine (burgers, milk shake..). Dans le restaurant, un couple de sexagénaire canadien nous interpelle en partant "zètes françaye?" euh oui. Notre accent a du mal à rester discret visiblement. Le monsieur nous explique qu'il connait chamonix et conflans sainte honorine vu que son fiston y faisait du hockey. Conflans sainte honorine? vous avez dit conflans sainte honorine?!! mais mais c'est chez nous! oh ben dingue que le monde est petit.
Le lendemain après un petit dej aux pancakes de 3 cm d'épaisseur et sirop d'érable, nous voilà à crapahuter dans la ville. Un coup chez l'agent maritime où karen nous donne nos papiers destinés aux douaniers, un coup chez les douaniers qui nous tamponnent nos papiers pour les agents du port en nous demandant si nous avons de la famille au canada. Arnaud et moi de concert "ah non" et mathis de rajouter " mais si on a des copains, les thibault !" sgrogneugneu... non mathis ils sont juste en vacances ici et tais toi quand le monsieur il pose des questions suspectes... Cela dit le douanier, un bon vivant a la gentillesse de nous appeller un taxi pour aller au port. Nous devons y être avant midi, il est à peu près 11 heures.
Au port, nous sommes accueillis par un joyeux bonhomme qui nous interpelle avec un "hey! how are you today?". Cette phrase, nous l'entendons partout où nous allons dès que nous passons une porte. C'qui sont sympa ces canadiens à se soucier de notre bien être :) Le gars nous donne des pass temporaires, mets des dessins animés sur son écran pour les enfants, appelle un gars en talkie walkie et pendant qu'arnaud surveille -et les enfants -et moi grâce aux nombreuses caméras installées sur le port, je pars avec le gars en voiture (bicose moi seule speaker english well). Me voilà seule au monde entre des rangées de containers, et 4 gars qui me tapent la discute avant que le responsable ne s'occupe de moi. Nous faisons le tour du camping car, pour voir les éventuels dommages (rien) et je repars triomphante au volant de ma grosse bestiole française. C'est un vrai soulagement. Arnaud me dit "c'est bien pour une fois que tu sers à quelquechose niak niak niak" Humour lecherf. mes belles soeurs compatiront.
Ensuite, plein de diesel à la station, récupération des bagages et retour dans le centre d'Halifax pour un dej vite fait sur le port. Et ensuite tayo tayo vers un camping situé approximativement sortie 3b.
Avant cela nous avions besoin de munitions. Au premier Wall mart qui passe, nous nous arrêtons pour faire nos courses. Ah! wall mart. J'en ai tellement entendu parler, cool. Mais en fait que de déception! L'Hypermarché est certes grand mais 80% des produits sont non alimentaires. Le "frais" se situe au centre du magasin et se résume à moitié congelateurs de pizzas et hamburgers et moitié de frigos avec yaourt grande taille et bacon. Pour les fruits, les légumes et la viande ?? ben que dalle. Ensuite reste à résoudre la problématique de la bonbonne de gaz qui doit nous servir à chauffer notre eau et à cuisiner. Arnaud trouve que celles que nous trouvons partout sont trop petites... Et nous voilà à faire le tour de la ville pour en trouver des "double size", pour finalement décreter au bout de 2h dans notre grande sagesse que les plus petites iront bien comme ça!
Arrivée au camping, l'eau chaude ne fonctionne pas mais demain est un autre jour...
enfin des nouvelles
RépondreSupprimerquel bonheur de lire estelle sincérement
et oui y a des gens bien quand même dans ce monde (je parle des douaniers) lol.
donc estelle continue à écrire.
bisou à vous 4